Excès de vitamine D

Un excès de vitamine D peut être le résultat de :

• d'un apport excessif :
  • d'une automédication, par exemple chez les femmes préoccupées par l'ostéoporose, d'une supplémentation pendant la grossesse (voir notes)
  • iatrogène
• production accrue de calcitriol :
  • taux élevé de 1-alpha-hydroxylase dans les reins, par exemple en cas d'hyperparathyroïdie
  • production extra-rénale de calcitriol : activité de la 1-alpha-hydroxylase dans les cellules des granulomes, par exemple dans la sarcoïdose, les sarcomes, certains lymphomes.

Les caractéristiques d'un excès de vitamine D sont celles d'une hypercalcémie due à une résorption osseuse accrue (1).

• Les premiers symptômes de toxicité comprennent les symptômes d'hypercalcémie tels que la soif, la polyurie et la constipation.
  • la toxicité de la vitamine D peut entraîner une insuffisance rénale, qui peut rapidement devenir irréversible
  • si l'on soupçonne une toxicité de la vitamine D secondaire à une supplémentation excessive, il faut retirer la vitamine D et contrôler d'urgence le calcium sérique et la fonction rénale, car des soins hospitaliers d'urgence avec réhydratation sont généralement indiqués (1).

Remarques :

• la Food Standards Agency déclare qu'il est peu probable que la prise quotidienne de 25 mcg (1 000 UI) de suppléments de vitamine D soit nocive pour la population générale (1,2)
  • des personnes en bonne santé peuvent prendre jusqu'à 250 mcg (10 000 UI) par jour pendant 16 semaines sans toxicité (1)
• la grossesse (2)
  • il a été démontré qu'un excès de vitamine D chez l'animal avait des effets tératogènes. Des doses systémiques élevées de vitamine D doivent être évitées pendant la grossesse.
    • compte tenu de tous ces facteurs, la dose actuellement recommandée pour la supplémentation pendant la grossesse et l'allaitement (10 mcg [400 UI] par jour) semble raisonnable.

Référence :

• (1) Carence primaire en vitamine D chez l'adulte Drug and Therapeutics Bulletin 2006;44:25-29.
• (2) Carence primaire en vitamine D chez l'enfant Drug and Therapeutics Bulletin 2006;44:12-16.