Échange capillaire

Chaque jour, chez l'adulte, les capillaires non rénaux filtrent environ 20 litres d'eau dans l'espace intercellulaire. La grande majorité de cette eau est réabsorbée par ces mêmes capillaires. Cet échange capillaire est un processus dynamique qui a pour rôle de fournir aux cellules extravasculaires les substances essentielles à leur survie, comme l'eau et le glucose, tout en éliminant les déchets.

Starling a émis l'hypothèse que l'ampleur du transit de l'eau et des petits solutés dans une direction donnée à travers un capillaire dépend de l'équilibre de deux forces opposées.

La pression hydrostatique est la force intravasculaire par unité de surface de la paroi capillaire qui pousse l'eau hors du vaisseau. Cette "force de filtration" dépend de la pression artérielle, elle-même fonction de la force de pompage du cœur et de la résistance vasculaire locale.

Les forces qui poussent l'eau à se déplacer dans le compartiment intravasculaire comprennent la pression oncotique et la pression hydrostatique du tissu interstitiel. La pression oncotique découle du fait que les capillaires sont généralement imperméables aux grosses protéines et aux cellules sanguines ; ces dernières agissent comme une charge osmotique qui attire l'eau vers l'intérieur.

Les forces sont normalement équilibrées de sorte que la filtration se produit à l'extrémité artérielle d'un capillaire et la réabsorption à l'extrémité veineuse. La perturbation de l'un ou l'autre de ces éléments peut entraîner une déshydratation extrême des tissus, comme dans le cas de la turgescence de la peau ou de l'œdème.

Le transfert de petits métabolites tels que l'oxygène vers les cellules ne dépend pas des déplacements de liquide à travers la membrane capillaire. Pour les molécules simples, la diffusion le long d'un gradient de concentration suffit.