Il est important que le personnel soignant qui s'occupe des femmes demandant un avortement identifie celles qui ont besoin d'un soutien dans le processus de prise de décision :
- la majorité des femmes ont pris leur décision avant de consulter un prestataire de soins de santé et sont sûres de leur décision
- ces femmes ne devraient pas être soumises à un conseil obligatoire et ont seulement besoin qu'on leur explique les options en matière d'avortement ; elles devraient être orientées vers un spécialiste sans délai
- pour les femmes qui ont des doutes sur leur décision ou qui ont besoin d'une discussion
- des voies d'accès à un soutien supplémentaire, y compris des services de conseil et des services sociaux, devraient être mises à disposition (1).
Plusieurs points fondamentaux doivent être abordés lors de la consultation :
- établir la raison de la demande
- envisager des alternatives
- expliquer les méthodes et les implications de l'action proposée pour le patient et sa famille
- expliquer les éventuelles séquelles immédiates et différées - ne pas oublier les composantes psychologiques
- discuter des effets sur la fertilité future
- discuter de l'utilisation future de la contraception
Après un avortement, la patiente peut ressentir des émotions telles que le soulagement, la tristesse, la colère, la culpabilité et le regret. Il est donc important que les personnes qui le souhaitent puissent bénéficier d'un soutien psychologique avant et après l'avortement (2).
Référence :
- Collège royal des obstétriciens et gynécologues (RCOG) 2011. The care of women requesting induced abortion. Evidence based clinical guideline number 7.
- Lohr PA et al. Abortion. BMJ 2014;348:f7553