On observe une réduction significative de la densité osseuse chez les femmes qui fument par rapport aux femmes qui fument moins ou pas du tout.
Les fumeuses préménopausées présentent des concentrations normales d'œstrogènes, mais des concentrations accrues de globulines de liaison aux hormones sexuelles et une augmentation de la 2-hydoxylation de l'œstradiol en 2-hydroxyœstradiol.
Les sites les plus fréquemment touchés par l'ostéoporose chez les fumeuses sont la colonne vertébrale et le radius distal (généralement considéré comme plus sensible aux œstrogènes) (1).
En général, les fumeuses sont ménopausées 1 à 2 ans plus tôt que les non-fumeuses (1). Le tabagisme est également lié à une augmentation de la perte de densité osseuse chez les hommes d'âge moyen par rapport aux non-fumeurs.
L'effet du tabagisme sur la perte osseuse est lié à la dose (1).
Une revue non systématique et une méta-analyse de 10 grandes études de cohortes prospectives (échantillons de population aléatoires) réalisées aux États-Unis, au Canada, au Japon et en Europe, portant sur 59 232 hommes et femmes (74 % de femmes) et 250 000 patients-années de suivi, ont révélé que le tabagisme actuel était associé à une perte de densité osseuse chez les hommes d'âge moyen, par rapport aux non-fumeurs.
Les fumeurs de plus de 50 ans devraient faire l'objet d'une évaluation du risque de fracture, en particulier en présence d'autres facteurs de risque (3).
Il faut conseiller aux fumeurs d'arrêter de fumer pour réduire leur risque de fracture de fragilité (3).
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