Pour la prise en charge des nausées et vomissements "aigus" :
- en cas de chimiothérapie présentant une probabilité élevée ou modérément élevée de provoquer des nausées et des vomissements
- une prophylaxie par un antagoniste des récepteurs 5HT3, administré par voie orale ou intraveineuse en une seule dose faible peu avant la chimiothérapie, avec de la dexaméthasone, est recommandée.
- pour les chimiothérapies présentant un risque émétique faible à modéré (10-30 %), la prophylaxie par la dexaméthasone seule est généralement suffisante pour prévenir les nausées et les vomissements aigus.
Pour les nausées et vomissements "retardés" :
- l'utilisation d'un antagoniste des récepteurs 5HT3 au-delà des premières 24 heures après la chimiothérapie, pour prévenir les nausées et les vomissements au cours des 2 à 5 jours suivants (la phase retardée) offre au mieux un bénéfice marginal
- la dexaméthasone, ou la dexaméthasone associée à la dompéridone ou au métoclopramide, semble être une option plus rentable après le premier jour de chimiothérapie avec un régime émétogène.
Pour les nausées et vomissements anticipés :
- une prophylaxie optimale contre les nausées et vomissements aigus et retardés, dès le début de la chimiothérapie, est le moyen le plus efficace de prévenir le développement de nausées et vomissements anticipés au cours des cycles suivants (1)
- diverses interventions telles que les benzodiazépines (par exemple le lorazépam ou l'alprazolam administré la veille ou le matin de la chimiothérapie), les traitements comportementaux et cognitifs, l'hypnose et la thérapie de relaxation musculaire se sont avérés efficaces pour améliorer les symptômes.
Si le patient reçoit une radiothérapie :
- une prophylaxie par un antagoniste des récepteurs 5HT3, administré en dose unique (généralement avec de la dexaméthasone) avant l'administration de chaque fraction, peut être bénéfique.
Référence :
- Drug and Therapeutics Bulletin 2005 ; 43(8) : 57-61.