En général, il n'y a pas d'aliments spécifiques qui doivent être évités par le patient atteint de la maladie de Crohn. Les patients doivent essayer d'avoir une alimentation équilibrée et éviter les aliments qui les dérangent. Toutefois, dans certaines situations, il est nécessaire de modifier le régime alimentaire : (1)
- les aliments riches en fibres, par exemple les fruits et les légumes, peuvent provoquer des douleurs abdominales chez certains patients, en particulier ceux qui souffrent d'une maladie de l'intestin grêle. Dans ce groupe de patients, un régime pauvre en résidus, par exemple en évitant les légumes et le pain brun, peut apporter un soulagement symptomatique.
- régimes pauvres en graisses : si la stéatorrhée est un problème majeur
- régime d'exclusion : il est aussi fiable que les corticostéroïdes pour obtenir une rémission en cas de maladie aiguë - le taux de réussite peut atteindre 90 % ; cependant, la plupart des patients rechutent peu après la reprise d'un régime alimentaire normal
- huile de poisson : il existe des preuves que les préparations d'huile de poisson enrobées d'entérosol peuvent réduire le taux de rechute et maintenir la rémission chez les patients atteints de la maladie de Crohn
- les acides gras oméga-3 polyinsaturés (AGPI) anti-inflammatoires des huiles de poisson - l'importance de l'apport alimentaire en AGPI a été mise en évidence par des observations épidémiologiques selon lesquelles les Esquimaux ont une faible incidence de maladies inflammatoires de l'intestin (MII)
- les probiotiques - l'utilisation des probiotiques dans le traitement des MICI suscite un intérêt constant.
- Les probiotiques sont des organismes vivants non pathogènes, tels que diverses espèces de Lactobacillus, qui visent à apporter des bienfaits à la santé en améliorant l'environnement micro-organique de l'intestin.
- vitamines et minéraux : en cas de carences nutritionnelles spécifiques
- malnutrition : si le patient souffre d'une maladie active ou est en période périopératoire, une nutrition parentérale peut être indiquée
- nutrition entérale doit être envisagée comme alternative à un glucocorticoïde conventionnel pour induire une rémission :
- les enfants pour lesquels la croissance ou les effets secondaires sont préoccupants, et les jeunes pour lesquels la croissance est préoccupante (2).
L'optimisation nutritionnelle avant l'opération, par nutrition entérale ou parentérale, est recommandée pour les patients présentant des carences nutritionnelles. (3)
Référence
- Bischoff SC, Bager P, Escher J, et al ; ESPEN guideline on Clinical Nutrition in inflammatory bowel disease. Clin Nutr. 2023 Mar;42(3):352-379.
- NICE. Maladie de Crohn : prise en charge. NICE guideline NG129. Publié en mai 2019
- Adamina M, Bonovas S, Raine T, et al. ECCO guidelines on therapeutics in Crohn's disease : surgical treatment. J Crohns Colitis. 2020 Feb 10;14(2):155-68.