Pour les femmes dont la fausse couche du premier trimestre a été confirmée, une prise en charge médicale peut être proposée. Les patientes doivent être informées des saignements jusqu'à trois semaines après l'évacuation médicale (1).
En fonction de la situation clinique et du choix de la patiente, la prise en charge médicale peut être effectuée en ambulatoire (1).
L'augmentation de la douleur et des saignements a été documentée comme étant des facteurs négatifs lorsqu'on envisage une prise en charge médicale (1).
Le NICE a publié des recommandations concernant la prise en charge médicale des fausses couches (3) :
- la mifépristone ne doit pas être proposée comme traitement d'une fausse couche manquée ou incomplète
- proposer le misoprostol vaginal pour le traitement médical d'une fausse couche manquée ou incomplète. L'administration orale est une alternative acceptable si telle est la préférence de la femme.
- en cas de fausse couche manquée, utiliser une dose unique de 800 microgrammes de misoprostol
- informer la femme que si le saignement n'a pas commencé 24 heures après le traitement, elle doit contacter son professionnel de santé pour déterminer les soins individualisés à apporter.
- en cas de fausse couche incomplète, utiliser une dose unique de 600 microgrammes de misoprostol. (800 microgrammes peuvent être utilisés comme alternative pour permettre l'alignement des protocoles de traitement pour les fausses couches manquées et incomplètes).
- proposer à toutes les femmes bénéficiant d'une prise en charge médicale de la fausse couche un analgésique et des antiémétiques si nécessaire
- conseiller aux femmes de faire un test de grossesse urinaire trois semaines après la prise en charge médicale de la fausse couche, à moins que leurs symptômes ne s'aggravent, auquel cas leur conseiller de retourner voir le professionnel de santé responsable de leur prise en charge médicale
- conseiller aux femmes dont le test de grossesse urinaire est positif après 3 semaines de revenir consulter un professionnel de santé pour s'assurer qu'il n'y a pas de grossesse molaire ou extra-utérine.
Parmi les contre-indications à la prise en charge médicale, on peut citer (1,2)
- absolue
- insuffisance surrénale
- traitement prolongé aux glucocorticoïdes
- hémoglobinopathies ou traitement anticoagulant
- anémie (hémoglobine < 10 g/dl)
- porphyrie
- sténose mitrale
- glaucome
- ingestion d'AINS dans les 48 heures précédentes
- relative
- hypertension
- asthme sévère (2)
Référence :