Consulter l'avis d'experts
La prise en charge des contacts doit se faire pour tous les cas cliniquement suspects, épidémiologiquement liés et confirmés en laboratoire :
- les contacts étroits :
- membres de la famille ou personnes vivant sous le même toit
- contacts en milieu institutionnel avec nuitée dans la même chambre, par exemple dans les dortoirs d'un internat, pendant la période infectieuse.
Chimioprophylaxie
- Une prophylaxie antibiotique ne doit être proposée aux contacts étroits que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
- le début de la maladie chez le cas index se situe dans les vingt et un jours précédents et
- le contact étroit appartient à l'un des groupes prioritaires.
- Lorsque ces deux conditions sont remplies, tous les contacts étroits (quels que soient leur âge et leurs antécédents vaccinaux) doivent se voir proposer une chimioprophylaxie.
- La dose d'antibiotiques à utiliser pour la chimioprophylaxie est la même que pour le traitement des cas.
- La chimioprophylaxie n'est pas n'est pas nécessaire lorsqu'il n'y a pas de contacts étroits dans les groupes prioritaires.
Remarque : les personnes suivantes, qui présentent un risque accru de complications à la suite d'une coqueluche, ainsi que celles qui risquent de transmettre l'infection à d'autres personnes présentant un risque de maladie grave, sont considérées comme des groupes prioritaires.
- Groupe 1 : personnes présentant un risque accru de complications graves ("vulnérables") :
- les nourrissons non vaccinés (nés après 32 semaines) âgés de moins de 2 mois et dont la mère n'a pas été vaccinée contre la coqueluche après 16 semaines de grossesse et au moins 2 semaines avant l'accouchement
- les nourrissons non vaccinés (nés après 32 semaines) âgés de moins de 2 mois, quel que soit le statut vaccinal de la mère
- les nourrissons non vaccinés et partiellement vaccinés (moins de 3 doses de vaccin) âgés de 2 mois et plus, quel que soit le statut vaccinal de la mère.
- Groupe 2 : personnes présentant un risque accru de transmission aux personnes "vulnérables" du "groupe 1" qui n'ont pas reçu de vaccin contenant la coqueluche depuis plus d'une semaine et moins de cinq ans :
- a. les femmes enceintes (> 32 semaines de gestation)
- b. les professionnels de la santé travaillant avec des nourrissons et des femmes enceintes
- c. les personnes dont le travail implique un contact régulier, étroit ou prolongé avec des nourrissons trop jeunes pour être complètement vaccinés (< 4 mois)
- d. les personnes qui vivent sous le même toit qu'un nourrisson trop jeune pour être complètement vacciné (< 4 mois).
La vaccination
La vaccination doit être envisagée pour les personnes qui se sont vu proposer une chimioprophylaxie.
- Les contacts non immunisés et partiellement immunisés jusqu'à l'âge de dix ans doivent compléter le calendrier avec le vaccin approprié.
- Une dose de rappel de vaccin anticoquelucheux est recommandée pour les personnes âgées de 10 ans ou plus (y compris les femmes enceintes de plus de 32 semaines) qui n'ont pas reçu de dose de vaccin anticoquelucheux au cours des cinq dernières années ni de vaccin Td-IPV au cours du mois précédent.
Femmes enceintes
- Une chimioprophylaxie est recommandée pour les femmes exposées après 32 semaines de grossesse, qui n'ont pas reçu de vaccin contenant la coqueluche depuis plus d'une semaine et moins de cinq ans ; l'érythromycine doit être proposée.
- Pour les personnes appartenant aux groupes 2b, 2c ou 2d qui sont enceintes, une chimioprophylaxie et un vaccin sont recommandés à tous les stades de la grossesse. Une nouvelle dose de vaccin sera nécessaire après 16 semaines de grossesse.
- Les nouveau-nés de femmes dont la coqueluche est suspectée ou confirmée doivent recevoir une chimioprophylaxie.
Référence :
(1) Public Health England (PHE) 2018. Directives pour la gestion de la coqueluche par la santé publique en Angleterre.