Méfloquine (effets indésirables neuropsychiatriques)

• la prévalence des effets indésirables neuropsychiatriques se situe entre 1 pour 10 000 et 1 pour 20 000 utilisateurs de méfloquine prophylactique
• le risque est généralement plus élevé chez les femmes que chez les hommes
• la méfloquine est contre-indiquée chez les patients présentant un risque de convulsions, d'épilepsie ou de maladie psychiatrique
• la chimioprophylaxie à la méfloquine doit être utilisée avec prudence chez les pilotes de ligne
• les effets indésirables neuropsychiatriques représentent environ 1/4 des effets secondaires associés à la méfloquine
  • 41 % des effets indésirables neuropsychiatriques surviennent dans la semaine qui suit le début du traitement par la méfloquine
  • 69% des effets indésirables neuropsychiatriques surviennent dans les deux semaines suivant le début du traitement par la méfloquine
  • 78% des effets indésirables neuropsychiatriques surviennent dans les trois semaines suivant le début de la chimioprophylaxie à la méfloquine.
• les symptômes les plus fréquents sont :
  • vertiges, étourdissements et maux de tête
  • les changements d'humeur sont un symptôme fréquemment signalé
• les réactions indésirables graves comprennent les épisodes psychotiques, les crises d'épilepsie, l'ataxie, les hallucinations et la dépression.

Roche a déclaré que (3) :

• Lariam (méfloquine) peut induire des troubles neuropsychiatriques potentiellement graves.
  
  
• les réactions neuropsychiatriques les plus courantes à la méfloquine sont les rêves anormaux, l'insomnie, l'anxiété et la dépression. En outre, des hallucinations, des psychoses, des suicides, des pensées suicidaires et des comportements de mise en danger de soi ont été rapportés.
  
  
• ne pas utiliser la méfloquine pour la chimioprophylaxie du paludisme chez les patients présentant des troubles psychiatriques actifs ou des antécédents de troubles psychiatriques.
  
  
• en raison de la longue demi-vie de la méfloquine, des effets indésirables peuvent survenir et persister jusqu'à plusieurs mois après l'arrêt du traitement
  
  
• les professionnels de la santé doivent réagir rapidement aux signes de réactions neuropsychiatriques dans le cadre d'une chimioprophylaxie à la méfloquine. La méfloquine doit être arrêtée immédiatement et remplacée par un autre médicament de prophylaxie du paludisme.
  
  
• informer le patient qu'en cas de réaction neuropsychiatrique telle que des pensées suicidaires, un comportement de mise en danger de soi, une anxiété sévère, des sentiments d'agitation, de confusion ou de méfiance envers les autres, des hallucinations visuelles/auditives, une dépression ou des changements de son état mental pendant la chimioprophylaxie à la méfloquine, il doit cesser immédiatement de prendre la méfloquine et consulter d'urgence un médecin.

Référence :

• Prescribers' Journal (1999), 39 (3), 161-5.
• Agence de protection de la santé 2007. Guidelines for malaria prevention in travelers from the United Kingdom (Lignes directrices pour la prévention du paludisme chez les voyageurs en provenance du Royaume-Uni).
• Roche (octobre 2013). Communication directe aux professionnels de santé sur Larium (méfloquine) pour la chimioprophylaxie du paludisme et le risque d'effets indésirables neuropsychiatriques.