Caractéristiques cliniques

En raison de la diversité de l'affection, le syndrome des antiphospholipides (SAP) peut affecter tous les systèmes organiques du corps.

Les caractéristiques cliniques sont présentées en fonction des systèmes affectés :

• thrombose
  • la thrombose veineuse et les complications associées
    • est plus fréquente que la thrombose artérielle
    • dans une cohorte de 1 000 patients, 32 % ont présenté une thrombose veineuse profonde dans la jambe comme premier symptôme, tandis que 14 % ont présenté une embolie pulmonaire comme premier symptôme
    • les veines rénales, hépatiques, sous-clavières et rétiniennes ; les sinus cérébraux et la veine cave présentent également un risque plus élevé d'événements thrombotiques par rapport aux thromboses non liées au syndrome des antiphospholipides.
  • thrombose artérielle
    • les manifestations cliniques initiales les plus courantes sont l'accident vasculaire cérébral (dans 13 % des cas) et l'accident ischémique transitoire (dans 7 % des cas)
  • thrombose récurrente
• atteinte cérébrale
  • est fréquente et comprend : ischémie cérébrale, migraine, dysfonctionnement cognitif, crises d'épilepsie, chorée, psychose, dépression, syndrome de Guillain-Barre.
  • un lien entre la cardiopathie valvulaire et les manifestations du syndrome au niveau du SNC a été signalé.
• manifestations cardiaques
  • endocardite thrombotique non bactérienne
  • infarctus du myocarde
• manifestations rénales
  • en raison d'une thrombose du système vasculaire rénal, un déclin rapide de la fonction rénale peut se produire
• manifestations hématologiques
  • thrombocytopénie
  • anémie hémolytique
  • symptômes dermiques, par exemple - lividoreticularis
• effets sur la mère et le foetus
  • fausses couches précoces récurrentes
  • mort fœtale intra-utérine
  • pré-éclampsie précoce ou sévère (ou les deux)
  • retard de croissance intra-utérin (1)
• endocriniens
• dermatologique

Référence :

• (1) Cohen D et al. Diagnostic et prise en charge du syndrome des antiphospholipides. BMJ. 2010;340:c2541