Obésité et hyperlipidémie

L'obésité a un effet délétère sur le profil lipidique.

• Toute hyperlipidémie primaire sera exacerbée par l'obésité :
  • en général, l'obésité entraîne une augmentation des taux de triglycérides (habituellement hyperlipidémie de type IV) ; chez les personnes prédisposées, cependant, il y aura également une hypercholestérolémie (due par exemple à une augmentation des LDL dans l'hyperlipidémie de type IIb).
    
    
• la probabilité d'une hypertriglycéridémie est plus élevée en cas d'obésité androïde (modèle masculin) qu'en cas d'obésité gynoïde (modèle féminin).
  
  
• le mécanisme de l'hypertriglycéridémie dans l'obésité est le résultat d'une augmentation de la synthèse hépatique des triglycérides et, par conséquent, d'une augmentation de la production hépatique de VLDL. Ce phénomène est dû à l'augmentation des niveaux d'acides gras non estérifiés (provenant des adipocytes) qui sont métabolisés par le foie. L'obésité s'accompagne parfois d'une augmentation de l'activité de la lipoprotéine lipase, de sorte qu'il n'y a pas nécessairement d'hypertriglycéridémie associée ; l'obésité s'accompagne également d'une augmentation de la synthèse du cholestérol.
  
• Les taux de HDL sont souvent réduits en cas d'obésité.

Il est prouvé que pour chaque kilogramme de poids perdu (1) :

• le cholestérol LDL diminue de 0,02 mmol/L
• Le cholestérol HDL augmente de 0,009 mmol/L.

Référence :

• 1) Dattilo, AM, Kris-Etherton, PM et al (1992). Effets de la réduction du poids sur les lipides sanguins et les lipoprotéines : une méta-analyse. Am. J. Clin. Nutr. 56, 320-8.