Surveillance des effets secondaires et du risque de mauvaise utilisation des médicaments contre le TDAH chez les enfants, les adolescents et les adultes

Toute médication pour le TDAH ne doit être initiée que par un professionnel de la santé ayant une formation et une expertise dans le diagnostic et la prise en charge du TDAH.

• taille et le poids :
  • chez les personnes prenant des médicaments pour le TDAH :
    • la taille doit être mesurée tous les 6 mois chez les enfants et les jeunes gens
    • mesurer le poids tous les 3 mois chez les enfants de 10 ans et moins
    • mesurer le poids 3 mois et 6 mois après le début du traitement chez les enfants de plus de 10 ans et les jeunes, puis tous les 6 mois, ou plus souvent en cas d'inquiétude
    • mesurer le poids tous les 6 mois chez les adultes
    • reporter la taille et le poids des enfants et des jeunes sur une courbe de croissance et veiller à ce que le professionnel de la santé responsable du traitement examine ces données
    • si la perte de poids est un problème clinique, envisager les stratégies suivantes :
      • prendre les médicaments avec ou après les repas, plutôt qu'avant les repas
      • prendre des repas ou des collations supplémentaires tôt le matin ou tard le soir, lorsque les effets des stimulants se sont dissipés
      • obtenir des conseils diététiques
      • consommer des aliments riches en calories et de bonne valeur nutritionnelle
      • faire une pause planifiée dans le traitement
      • changer de médicament
    • si la taille d'un enfant ou d'un jeune est significativement affectée par les médicaments (c'est-à-dire qu'il n'a pas atteint la taille attendue pour son âge), envisager une interruption planifiée du traitement pendant les vacances scolaires pour permettre un rattrapage de la croissance
    • envisager de surveiller l'IMC des adultes souffrant de TDAH si le traitement a entraîné un changement de poids, et modifier le traitement si le changement de poids persiste.
      
      
• surveillance cardiovasculaire :
  • la fréquence cardiaque et la tension artérielle doivent être surveillées et comparées à la plage normale pour l'âge avant et après chaque changement de dose et tous les 6 mois
  • si une personne prenant des médicaments contre le TDAH présente une tachycardie soutenue au repos (plus de 120 battements par minute), une arythmie ou une tension artérielle systolique supérieure au 95e percentile (ou une augmentation cliniquement significative) mesurée à deux reprises, réduire sa dose et l'adresser à un spécialiste pédiatrique de l'hypertension ou à un médecin pour adultes
  • si une personne prenant de la guanfacine présente une hypotension orthostatique soutenue ou des épisodes d'évanouissement, réduire sa dose ou passer à un autre médicament contre le TDAH
    
    
• tics
  • si une personne prenant des stimulants développe des tics, il faut se demander si :
    • les tics sont liés au stimulant (les tics vont et viennent naturellement) et
    • le handicap associé aux tics l'emporte sur les avantages du traitement du TDAH.
  • si les tics sont liés au stimulant, réduisez la dose de stimulant ou envisagez de passer à la guanfacine (chez les enfants de plus de 5 ans et les jeunes uniquement), à l'atomoxétine, à la clonidine ou d'arrêter le traitement.
    
    
• dysfonctionnement sexuel
  • surveiller les jeunes et les adultes atteints de TDAH en ce qui concerne les troubles sexuels (c'est-à-dire les troubles de l'érection et de l'éjaculation) en tant qu'effets indésirables potentiels de l'atomoxétine.
    
    
• crises d'épilepsie
  • si une personne atteinte de TDAH développe de nouvelles crises ou une aggravation de crises existantes
    • revoir sa médication pour le TDAH et arrêter tout médicament susceptible de contribuer aux crises d'épilepsie
    • après enquête, réintroduire prudemment les médicaments contre le TDAH s'il est peu probable qu'ils soient à l'origine des crises.
      
      
• le sommeil
  • il convient de surveiller les changements dans les habitudes de sommeil (par exemple, à l'aide d'un agenda du sommeil) et d'ajuster la médication en conséquence
• aggravation du comportement
  • il convient de surveiller la réponse comportementale aux médicaments et, en cas d'aggravation du comportement, d'ajuster les médicaments et de revoir le diagnostic.
    
    

Référence :

• (1) NICE (mars 2018). Trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité Diagnostic et prise en charge du TDAH chez les enfants, les jeunes et les adultes.