Critères de diagnostic de la dépression
NICE a adopté les critères du DSM-IV plutôt que ceux de la CIM-10 pour le diagnostic de la dépression :
Classification DSM versus CIM-10
- Le DSM-IV est utilisé dans presque tous les essais cliniques et fournit des définitions pour les symptômes atypiques et la dépression saisonnière.
- sa définition de la gravité fait qu'il est moins probable qu'un diagnostic de dépression soit basé uniquement sur le comptage des symptômes.
- Le NICE, bien que favorable au DSM-IV, note que les cliniciens ne sont pas censés passer au DSM-IV mais doivent savoir que le seuil de la dépression légère est plus élevé que celui de la CIM-10 (cinq symptômes au lieu de quatre) et que le degré d'altération fonctionnelle doit être systématiquement évalué avant de poser un diagnostic.
L'évaluation de la dépression est basée sur les critères du DSM-IV. L'évaluation doit porter sur le nombre et la gravité des symptômes, la durée de l'épisode actuel et l'évolution de la maladie. Symptômes clés :
- tristesse persistante ou humeur maussade ; et/ou
- perte marquée d'intérêt ou de plaisir
- au moins un de ces symptômes, la plupart des jours, la plupart du temps, pendant au moins 2 semaines
- si l'un des symptômes ci-dessus est présent, demandez quels sont les symptômes associés :
- sommeil perturbé (diminution ou augmentation par rapport à la normale)
- diminution ou augmentation de l'appétit et/ou du poids
- fatigue ou perte d'énergie
- agitation ou ralentissement des mouvements
- manque de concentration ou indécision
- sentiments de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée
- pensées ou actes suicidaires
- la durée et l'incapacité associée, les antécédents familiaux de troubles de l'humeur et l'existence d'un soutien social doivent également faire l'objet de questions :
- 1. les facteurs qui favorisent les conseils généraux et la surveillance active :
- quatre ou moins des symptômes ci-dessus avec peu d'incapacité associée
- symptômes intermittents ou d'une durée inférieure à deux semaines
- apparition récente avec un facteur de stress identifié
- absence d'antécédents de dépression dans le passé ou dans la famille
- soutien social disponible
- absence de pensées suicidaires
- 2. facteurs favorisant un traitement plus actif dans le cadre des soins primaires :
- cinq symptômes ou plus avec un handicap associé
- symptômes persistants ou de longue durée
- antécédents personnels ou familiaux de dépression
- faible soutien social
- pensées suicidaires occasionnelles
- 3. facteurs favorisant l'orientation vers des professionnels de la santé mentale :
- réponse inadéquate ou incomplète à deux interventions ou plus
- épisode récurrent dans l'année qui suit le dernier épisode
- antécédents évocateurs d'un trouble bipolaire
- la personne souffrant de dépression ou ses proches demandent à être orientés vers un professionnel de la santé mentale
- pensées suicidaires plus persistantes
- négligence de soi
- 4. facteurs favorisant une orientation urgente vers des services de santé mentale spécialisés
- idées ou projets suicidaires actifs
- symptômes psychotiques
- agitation sévère accompagnant des symptômes sévères
- négligence grave de soi.
Gravité de la dépression selon le DSM-IV
- symptômes dépressifs sous-seuil: Moins de 5 symptômes
- Dépression légèrepeu de symptômes, voire aucun, au-delà des 5 requis pour poser le diagnostic, et les symptômes n'entraînent qu'une altération fonctionnelle mineure.
- Dépression modérée: les symptômes ou la gêne fonctionnelle se situent entre "léger" et "grave".
- Dépression sévère : la plupart des symptômes, et les symptômes interfèrent de manière marquée avec le fonctionnement. Elle peut s'accompagner ou non de symptômes psychotiques.
Référence :