Ximelagatran

• Le ximélagatran est un inhibiteur direct de la thrombine administré par voie orale, prescrit en dose fixe deux fois par jour.
  • il n'y a pas de test de coagulation disponible pour contrôler le degré d'anticoagulation obtenu avec le ximlagatran ; il n'y a pas non plus d'antidote
  • la demi-vie du ximélagatran est courte ; le ximélagatran est excrété par voie rénale
  • des essais ont montré un taux de saignement similaire entre le ximélagatran et la warfarine
  • environ 6 % des patients prenant du ximélagatran voient leur taux d'alanine aminotransférase augmenter de plus d'un facteur deux au cours des premiers mois de traitement par le ximélagatran
• il existe des preuves que, chez les patients atteints de fibrillation auriculaire et présentant un risque d'accident vasculaire cérébral ischémique, le ximélagatran n'est pas inférieur à la warfarine dans la prévention des accidents vasculaires cérébraux et des embolies systémiques (2,3)
• chez les patients ayant subi une arthroplastie totale du genou, le ximélagatran, à raison de 36 mg deux fois par jour, était plus efficace que la warfarine pour prévenir la thromboembolie veineuse (4).

En 2006, son fabricant AstraZeneca a annoncé qu'il n'essaierait pas de commercialiser le ximélagatran après des rapports d'hépatotoxicité au cours des essais. La distribution du ximélagatran a été interrompue dans les pays où le médicament avait été approuvé.

Référence :

1. Pulse (2004), 64 (10), 80.
2. Olsson SB. Stroke prevention with the oral direct thrombin inhibitor ximelagatran compared with warfarin in patients with non-valvular atrial fibrillation (SPORTIF III) : randomised controlled trial. Lancet 2003;362:1691-8.
3. Comité directeur exécutif des investigateurs de SPORTIF V. Ximelagatran vs warfarin for stroke prevention in patients with nonvalvular atrial fibrillation : a randomized trial. JAMA 2005;293:690-8.
4. Francis CW et al. Comparison of ximelagatran with warfarin for the prevention of venous thromboembolism after total knee replacement. N Eng J Med 2003;349:1703-12