Le traitement conservateur de l'arthrose comprend :
- des aides, telles qu'une canne
- l'exercice - l'amélioration de la nutrition du cartilage, la physiothérapie pour renforcer la capsule et les muscles
- l'exercice et la perte de poids sont considérés comme des traitements de base pour les patients souffrant d'arthrose (1).
Déclaration du NICE (1) :
- Prise en charge non pharmacologique
- l'exercice
- pour toutes les personnes atteintes d'arthrose, proposer des exercices thérapeutiques adaptés à leurs besoins (par exemple, renforcement musculaire local, aérobic général)
- envisager des séances d'exercices thérapeutiques supervisées
- informer les personnes que l'exercice peut initialement provoquer une douleur ou une gêne, mais que l'adhésion à long terme à un programme d'exercices sera bénéfique pour les articulations, réduira la douleur et améliorera la fonction
- envisager de combiner l'exercice thérapeutique avec un programme d'éducation ou des approches de changement de comportement dans le cadre d'un traitement structuré.
- thérapie manuelle
- à n'envisager que pour l'arthrose de la hanche et du genou et en complément de l'exercice thérapeutique
- gestion du poids
- pour les personnes souffrant de surpoids ou d'obésité :
- les informer qu'une perte de poids améliorera la qualité de vie et la fonction physique, et réduira la douleur
- les aider à choisir un objectif de perte de poids
- expliquer que toute perte de poids est susceptible d'être bénéfique, mais qu'une perte de 10 % est préférable à une perte de 5 %.
- envisager des aides à la marche pour l'arthrose des membres inférieurs.
- Le NICE précise que certaines interventions non pharmacologiques ne doivent pas être proposées :
- l'acupuncture ou les aiguilles sèches
- traitements d'électrothérapie
- les semelles, les orthèses, les bandes, les attelles ou les soutiens de routine
- Gestion pharmacologique
- médicaments topiques, oraux et transdermiques
- si des traitements pharmacologiques sont nécessaires pour gérer l'arthrose, il faut les utiliser :
- en complément des traitements non pharmacologiques et pour soutenir l'exercice thérapeutique
- à la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte possible
- un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) topique doit être proposé aux personnes souffrant d'arthrose du genou
- envisager un AINS topique pour les personnes souffrant d'arthrose affectant d'autres articulations
- si les médicaments topiques sont inefficaces ou inadaptés, envisager un AINS par voie orale pour les personnes souffrant d'arthrose, en tenant compte des éléments suivants
- le risque de toxicité gastro-intestinale, rénale, hépatique et cardiovasculaire
- les facteurs de risque éventuels de la personne, y compris l'âge, la grossesse, les médicaments en cours et les comorbidités
- proposer un traitement gastroprotecteur (tel qu'un inhibiteur de la pompe à protons) aux personnes souffrant d'arthrose pendant qu'elles prennent un AINS.
- Le NICE précise que ces interventions ne devraient pas être proposées :
- du paracétamol ou des opioïdes faibles de manière systématique, à moins que :
- ils ne sont pas utilisés fréquemment pour soulager la douleur à court terme
- tous les autres traitements sont inefficaces ou inadaptés
- glucosamine
- opioïdes forts
- injections intra-articulaires de hyaluronane
- les injections intra-articulaires de corticostéroïdes doivent être envisagées pour un soulagement à court terme lorsque les autres traitements pharmacologiques sont inefficaces ou inadaptés, ou pour soutenir l'exercice thérapeutique
- les injections intra-articulaires de corticostéroïdes sont un traitement largement utilisé contre la douleur due à l'arthrose symptomatique (2)
- les revues systématiques montrent que l'effet du traitement est modeste par rapport au sérum physiologique intra-articulaire (souvent considéré comme un placebo) et qu'il dure en moyenne de 2 à 4 semaines.
Pour les conseils du NICE concernant la prise en charge de la douleur chronique (douleur qui dure plus de 3 mois), voir l'article en lien.
Référence :