Traitement d'entretien

• toutes les formes de troubles affectifs sont susceptibles de rechuter
• nécessite l'avis d'un spécialiste
• un traitement médicamenteux à long terme peut jouer un rôle crucial dans la réduction de la fréquence et de la gravité des épisodes aigus de manie et de dépression chez les patients atteints de troubles bipolaires.
  • Le NICE indique que le lithium doit être proposé comme traitement pharmacologique de première intention et à long terme pour les troubles bipolaires et que, si le lithium est inefficace, il faut le remplacer par un autre médicament :
    • si le lithium est inefficace, envisager d'ajouter le valproate
    • si le lithium est mal toléré ou ne convient pas (par exemple, parce que la personne n'accepte pas les contrôles sanguins de routine), envisager le valproate ou l'olanzapine à la place ou, si cela a été efficace pendant un épisode de manie ou de dépression bipolaire, la quétiapine.
      
      
  • ne pas utiliser systématiquement les injections intramusculaires d'antipsychotiques à longue durée d'action. Mais elles peuvent être envisagées pour les personnes dont la manie a répondu aux antipsychotiques oraux, mais qui ont eu une rechute en raison d'une mauvaise observance du traitement.
    
    
  • durée du traitement
    • Normalement, le traitement pharmacologique à long terme doit durer (2) :
      • au moins 2 ans après un épisode de trouble bipolaire
      • jusqu'à 5 ans si la personne présente des facteurs de risque de rechute, tels que des antécédents de rechutes fréquentes ou d'épisodes psychotiques graves, une toxicomanie comorbide, des événements de vie stressants permanents ou un soutien social insuffisant.

Notes (1) :

• valproate chez les femmes en âge de procréer
  • ne pas proposer de valproate aux femmes en âge de procréer pour un traitement à long terme ou pour traiter un épisode aigu
  • si une femme en âge de procréer prend déjà du valproate, conseillez-lui d'arrêter progressivement le médicament en raison du risque de malformations fœtales et d'effets indésirables sur le développement neurologique après toute exposition pendant la grossesse.

Référence :

1. NICE (avril 2018). Trouble bipolaire.
2. Drug and Therapeutics Bulletin 2005 ; 43(5):33-6 .