L'ECT consiste à provoquer des crises d'épilepsie pour traiter les dépressions graves et les psychoses.
L'ECT a été introduite pour la première fois dans les années 1930 en tant que traitement de la psychose, mais on a remarqué qu'elle était bénéfique pour les patients présentant des symptômes dépressifs marqués.
L'ECT est considéré comme un traitement de dernier recours, mais il permet de soulager efficacement et rapidement les dépressions graves et certains troubles psychotiques.
Il convient de noter que la loi de 2007 sur la santé mentale (Mental Health Act 2007) a prévu des garanties spécifiques pour l'utilisation de l'ECT :
- sauf en cas d'urgence, les patients détenus ne pourront à l'avenir recevoir l'ECT que s'ils ont la capacité de le faire et s'ils sont d'accord ou, s'ils n'ont pas la capacité de le faire, si l'ECT est autorisé par un médecin désigné par une seconde opinion (SOAD).
- Cela signifie qu'un patient détenu peut refuser l'ECT et, sauf en cas d'urgence, cette décision ne peut être annulée que si le médecin désigné en second avis reconnaît que le patient n'a pas la capacité de prendre la décision et qu'il serait approprié de lui administrer le traitement ECT. Dans ce cas, le DEO doit également s'assurer qu'il n'existe pas de décision anticipée valide refusant l'utilisation de l'ECT. Si une telle décision anticipée a été prise, l'ECT ne peut pas être administré, sauf en cas d'urgence
- dans le cas des jeunes (âgés de moins de 18 ans), même si le patient est d'accord, à moins qu'il ne s'agisse d'une urgence, l'ECT ne peut leur être administré qu'avec l'accord supplémentaire d'un SOAD. Ces règles s'appliquent aux jeunes, qu'ils soient détenus ou non.
- dans tous ces cas, il n'y a urgence que si l'ECT est immédiatement nécessaire pour sauver la vie du patient ou empêcher une grave détérioration de son état.
Aspects liés à la sécurité :
- Sur la base du nombre de traitements administrés, le taux de mortalité associé à l'ECT a été estimé à moins d'un décès pour 73 440 traitements (1). Les effets indésirables les plus fréquemment signalés dans le cadre de l'ECT sont les lésions buccales (y compris les lésions dentaires et les lésions de la langue).
- dans une étude de cohorte rétrospective (n=10 016, Ontario), il n'y a pas eu d'augmentation cliniquement significative du risque d'événements médicaux graves liés à l'ECT (0,25 contre 0,33/personne/an dans le groupe exposé par rapport au groupe non exposé ; HR 0,78 ; 95% CI 0,61-1,00) et le risque de suicide a été significativement réduit (p<0,03) (2).
Risque de réhospitalisation après ECT (3)
- Dans une étude de cohorte danoise (n=19 944), la poursuite de l'ECT était liée à une diminution du risque de réhospitalisation après une ECT aiguë (HR a 6 mois 0,68 ; 95% CI, 0,60-0,78 ; & incidence rate ratio,0,51;95% CI,0,41-0,62) par rapport à l'ECT aiguë seule, sans différence significative dans le risque de comportement suicidaire.
Référence :
- Watts BV et al. An examination of mortality and other adverse events related to electroconvulsive therapy using a national adverse event report system. J ECT. 2011 Jun;27(2):105-8.
- Kaster TS et al. Risk of serious medical events in patients with depression treated with electroconvulsive therapy : a propensity score-matched, retrospective cohort study. Lancet Psychiatry (12 juillet 2021).
- Jørgensen A, Gronemann FH, Rozing MP, Jørgensen MB, Osler M. Clinical Outcomes of Continuation and Maintenance Electroconvulsive Therapy. JAMA Psychiatry. Publié en ligne le 18 septembre 2024.