Prise en charge de l'ulcère duodénal en soins primaires
Étape (A) Arrêter les AINS s'ils sont utilisés - si la poursuite des AINS est nécessaire, après la cicatrisation de l'ulcère, proposer une protection gastrique à long terme ou envisager le remplacement par un AINS sélectif de la Cox-2 plus récent.
Étape (B) Recherche de H.pylori (utiliser un test respiratoire à l'urée au carbone 13, un test antigénique dans les selles ou, lorsque la performance a été validée, une sérologie en laboratoire)
- si le test est positif, ulcère associé à la prise d'AINS, alors IPP à pleine dose pendant deux mois, puis (C)
- si le test est positif, ulcère non associé à la prise d'AINS, alors (C)
- si le test est négatif, administration d'une dose complète d'IPP pendant un ou deux mois
- en cas de réponse après le traitement, proposer un traitement à faible dose, éventuellement sur demande, avec un nombre limité de prescriptions répétées. (D)
- en l'absence de réponse, exclure les autres causes de l'ulcère duodénal
- envisager : la non-observance du traitement, une éventuelle tumeur maligne, la non-détection d'une infection à H. pylori due à l'ingestion récente d'IPP ou d'antibiotiques, des tests inadéquats ou une simple erreur de classification ; l'utilisation subreptice ou involontaire d'AINS ou d'aspirine ; l'ulcération due à l'ingestion d'autres médicaments ; le syndrome de Zollinger-Ellison, la maladie de Crohn
- revoir les soins chaque année pour discuter des symptômes, promouvoir l'arrêt progressif du traitement le cas échéant et donner des conseils sur le mode de vie.
Étape (C) Thérapie d'éradication - trithérapie comme indiqué dans le point suivant
- en cas de réponse, retour à l'autosoin
- en l'absence de réponse ou en cas de rechute, refaire un test de dépistage de H.pylori (utiliser le test respiratoire à l'urée au carbone 13 ou le test de dépistage des antigènes dans les selles ou, lorsque la performance a été validée, une sérologie en laboratoire)
- si le test est positif, proposer une thérapie d'éradication - comme indiqué dans le point suivant
- si le résultat est négatif, proposer un traitement à faible dose, éventuellement sur une base ponctuelle, puis (D)
- en l'absence de réponse ou en cas de rechute après le deuxième traitement d'éradication, proposer un traitement à faible dose, éventuellement en fonction des besoins, avec un nombre limité de prescriptions répétées. (D)
Étape (D) Évaluation de la réponse au traitement à faible dose
- en l'absence de réponse au traitement à faible dose, exclure les autres causes de l'ulcère duodénal
- envisager : non-observance du traitement, tumeur maligne possible, non-détection de l'infection par H. pylori en raison de l'ingestion récente d'IPP ou d'antibiotiques, tests inadéquats ou simple erreur de classification ; utilisation subreptice ou involontaire d'AINS ou d'aspirine ; ulcération due à l'ingestion d'autres médicaments ; syndrome de Zollinger et d'Ellison, maladie de Crohn
- en cas de réponse, revoir les soins chaque année pour discuter des symptômes, promouvoir l'arrêt progressif du traitement le cas échéant et donner des conseils sur le mode de vie.
Pour plus de détails, se référer à la ligne directrice complète (1).
Référence :
- NICE (septembre 2014).Dyspepsie et reflux gastro-œsophagien - Investigation et prise en charge de la dyspepsie, des symptômes évocateurs de reflux gastro-œsophagien, ou des deux.