Résumé des interventions pour l'ulcère gastroduodénal
- Une thérapie d'éradication de H. pylori doit être proposée aux personnes dont le test de dépistage de H. pylori est positif et qui souffrent d'un ulcère gastroduodénal.
- pour les personnes utilisant des AINS et chez qui un ulcère gastroduodénal a été diagnostiqué, arrêter l'utilisation des AINS dans la mesure du possible. Proposer un traitement par IPP (tableau 1) ou ARH2 à pleine dose pendant 8 semaines et, en cas de présence de H. pylori, proposer ensuite un traitement d'éradication.
- en cas d'ulcère gastroduodénal (gastrique ou duodénal) et de présence de H. pylori, proposer un nouveau test de dépistage de H. pylori 6 à 8 semaines après le début du traitement, en fonction de la taille de la lésion
- un traitement par IPP à pleine dose (tableau 1) ou par ARH2 pendant 4 à 8 semaines doit être proposé aux personnes dont le test de dépistage d'H. pylori s'est révélé négatif et qui ne prennent pas d'AINS
- pour les personnes qui continuent à prendre des AINS après la guérison d'un ulcère gastroduodénal, discuter des effets nocifs potentiels du traitement par AINS. Réexaminez régulièrement (au moins tous les 6 mois) la nécessité d'utiliser des AINS et proposez un essai d'utilisation limité, "en fonction des besoins". Le clinicien doit envisager de réduire la dose, de remplacer un AINS par du paracétamol, d'utiliser un autre analgésique ou de l'ibuprofène à faible dose (1,2 g par jour).
- dans le cas d'une personne à haut risque (ulcération antérieure) et pour laquelle la poursuite de la prise d'AINS est nécessaire, offrir une protection gastrique ou envisager la substitution par un AINS sélectif de la cyclo-oxygénase (COX)-2
- si l'ulcère n'est pas cicatrisé
- exclure le manque d'observance, les tumeurs malignes, l'absence de détection de H. pylori, l'utilisation par inadvertance d'AINS, d'autres médicaments provoquant des ulcères et des causes rares telles que le syndrome de Zollinger-Ellison ou la maladie de Crohn.
- si les symptômes réapparaissent après le traitement initial, proposer un IPP à prendre à la dose la plus faible possible pour contrôler les symptômes. Discutez avec les patients de l'utilisation du traitement en fonction de leurs besoins afin qu'ils puissent gérer leurs propres symptômes.
Tableau 1 : Doses d'IPP
| | Faible dose (dose à la demande) | |
| | | 40 mg*** une fois par jour |
| | | 30 mg** deux fois par jour |
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* plus faible que la dose initiale autorisée pour l'ésoméprazole dans le traitement des troubles gastro-intestinaux, qui est de 40 mg, mais considérée comme équivalente à la dose d'autres IPP. Lors de la méta-analyse des effets liés à la dose, le NICE a classé l'esoméprazole 20 mg comme équivalent à l'oméprazole 20 mg.
**Dose non indiquée sur l'étiquette pour les troubles gastro-intestinaux
***La dose de 40 mg est recommandée comme double dose d'esoméprazole car la dose de 20 mg est considérée comme équivalente à celle de 20 mg d'oméprazole.
Référence :