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Équipe de rédaction

Avant d'entamer toute forme de traitement, il convient de tenir un journal des symptômes sur au moins deux cycles menstruels consécutifs (1).

En outre, les patientes souffrant de troubles prémenstruels présumés doivent d'abord faire l'objet d'une évaluation pour d'autres pathologies et être orientées vers la spécialité médicale appropriée si nécessaire.

  • Il convient de procéder à une anamnèse et à un examen physique complets afin d'exclure tout trouble médical sous-jacent, tel que la dépression, les troubles anxieux et l'hypothyroïdie (2).
  • Les antécédents sociaux de la patiente sont également importants pour identifier tout incident de violence domestique, de traumatisme physique ou émotionnel, ou d'abus de substances, en raison de l'association étroite entre le syndrome prémenstruel et le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) avec de tels antécédents (2).

La prise en charge du trouble dysphorique prémenstruel s'effectue généralement par étapes, en commençant par des stratégies non pharmacologiques, des antidépresseurs et des stratégies hormonales, les options chirurgicales n'intervenant qu'en dernier recours (3). Expliquer, rassurer et soutenir peuvent suffire.

  • le degré d'invasivité d'une intervention est déterminé par la gravité des symptômes et le degré d'atteinte.
  • examiner les traitements antérieurs de la patiente et ses projets de grossesse ou de contraception
  • demander à la patiente si une thérapie non médicale, comportementale ou psychotrope, des agents endocriniens, une intervention chirurgicale ou un système intra-utérin sont acceptables (4).

Dans les cas graves de PMD :

  • l'orientation vers un gynécologue doit être envisagée lorsque des mesures simples (par exemple COC, vitamine B6, ISRS) ont été explorées et ont échoué et lorsque la gravité du SPM justifie une intervention gynécologique.
  • les patientes peuvent bénéficier d'une prise en charge par une équipe multidisciplinaire composée d'un médecin généraliste, d'un gynécologue généraliste ou d'un gynécologue spécialisé dans le syndrome prémenstruel, d'un professionnel de la santé mentale (psychiatre, psychologue clinicien ou conseiller) et d'un diététicien. (1)

Le traitement pour la prise en charge du syndrome prémenstruel sévère a été défini par le RCOG (1)

  • première ligne
    • exercice, thérapie cognitivo-comportementale, vitamine B6
    • pilule combinée de nouvelle génération (cyclique ou continue)
    • phase continue ou lutéale (jour 15-28) ISRS à faible dose, par exemple citalopram 10 mg
      • Les ISRS doivent être considérés comme l'une des options de traitement pharmaceutique de première intention dans les cas de syndrome prémenstruel sévère (1).
        • lors du traitement des femmes souffrant du syndrome prémenstruel, il peut être recommandé d'administrer des ISRS pendant la période lutéale ou en continu
        • les femmes souffrant du syndrome prémenstruel et traitées par ISRS doivent être averties des effets indésirables possibles, tels que nausées, insomnie, somnolence, fatigue et diminution de la libido
        • les femmes doivent bénéficier de conseils avant la grossesse à chaque fois qu'elles en ont l'occasion. Elles doivent être informées que les symptômes du syndrome prémenstruel s'atténuent pendant la grossesse et que les ISRS doivent donc être interrompus avant et pendant la grossesse.
          • les femmes souffrant du syndrome prémenstruel qui tombent enceintes alors qu'elles prennent un ISRS/IRSN doivent être informées de l'association possible, bien que non prouvée, avec des malformations congénitales. Elles doivent être rassurées sur le fait que si une telle association existe, elle est probablement extrêmement faible par rapport à la population générale (5).
  • deuxième ligne
    • patchs d'oestradiol (100 microgrammes) + progestérone micronisée (100 mg ou 200 mg [jour 17-28], par voie orale ou vaginale) ou LNG-IUS 52 mg
    • ISRS à dose plus élevée en continu ou en phase lutéale, par exemple citalopram/escitalopram 20-40 mg
  • troisième ligne
    • analogues de la GnRH + traitement hormonal substitutif (œstrogène combiné continu + progestatif ou tibolone), par exemple 50-100 microgrammes d'œstradiol en patch ou 2-4 doses de gel d'œstradiol combinées à de la progestérone micronisée 100 mg/jour] ou tibolone 2,5 mg).
  • quatrième ligne
    • hystérectomie abdominale totale et ovariectomie bilatérale + THS (y compris testostérone) (1)

Référence :

  1. Prise en charge du syndrome prémenstruel : Green-top Guideline No. 48. BJOG. 2017;124(3):e73-e105.
  2. Rapkin AJ, Lewis EI. Traitement du trouble dysphorique prémenstruel. Women's Health. 2013;9(6) : 537-556
  3. Walsh S, Ismaili E, Naheed B, O'Brien S. Diagnostic, pathophysiologie et prise en charge du syndrome prémenstruel. The Obstetrician &Gynaecologist 2015;17:99-104
  4. O'Brien S et al. Diagnostic et prise en charge des troubles prémenstruels. BMJ. 2011;342:d2994.
  5. Gao S. et al. Selective serotonin reuptake inhibitor use during early pregnancy and congenital malformations : a systematic review and meta-analysis of cohort studies of more than 9 million births. BMC Med. 2018 ; 16 : 205

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