Le choc anaphylactique est une urgence médicale ; il s'agit d'une réaction d'hypersensibilité de type I qui met en jeu le pronostic vital.
- L'anaphylaxie se caractérise par
- L'apparition soudaine et la progression rapide des symptômes.
- Des troubles des voies respiratoires et/ou de la respiration et/ou de la circulation.
- Généralement, des changements au niveau de la peau et/ou des muqueuses (bouffées vasomotrices, urticaire, œdème de Quincke).
- Le diagnostic est confirmé si le patient a été exposé à un allergène dont on sait qu'il l'affecte. Toutefois, dans 30 % des cas, il n'y a pas de facteur déclenchant évident.
- à noter que (1)
- Les modifications de la peau ou des muqueuses ne sont pas à elles seules un signe d'anaphylaxie.
- Les modifications de la peau et des muqueuses peuvent être subtiles ou absentes dans 10 à 20 % des réactions (par exemple, certains patients présentent une réaction anaphylactique).
(par exemple, certains patients ne présentent initialement qu'un bronchospasme ou une hypotension).
- Les symptômes gastro-intestinaux (par exemple nausées, douleurs abdominales, vomissements) en l'absence de troubles des voies respiratoires et/ou de la respiration et/ou de la circulation n'indiquent généralement pas une anaphylaxie. Les douleurs abdominales et les vomissements peuvent être des symptômes d'anaphylaxie due à une piqûre ou une morsure d'insecte.
- Les principales caractéristiques de l'anaphylaxie sont l'apparition rapide d'un collapsus circulatoire menaçant le pronostic vital et d'une déficience des voies respiratoires en réponse à un allergène auquel le patient a déjà été sensibilisé.
Au Royaume-Uni, on estime que 500 000 personnes ont eu une réaction anaphylactique induite par un venin et que 220 000 personnes âgées de moins de 44 ans ont eu une réaction anaphylactique induite par un fruit à coque (2).
- Les estimations disponibles au Royaume-Uni suggèrent qu'environ 1 personne sur 1333 de la population anglaise a souffert d'anaphylaxie à un moment ou à un autre de sa vie.
- environ 20 décès dus à l'anaphylaxie sont signalés chaque année au Royaume-Uni, la moitié des décès étant d'origine iatrogène, bien qu'il puisse s'agir d'une sous-estimation.
Recommandations clés pour la pratique clinique (1) :
- L'anaphylaxie est une réaction allergique potentiellement mortelle.
- L'anaphylaxie doit être reconnue sur la base des éléments suivants
- l'apparition soudaine et la progression rapide des symptômes
- troubles des voies respiratoires et/ou de la respiration et/ou de la circulation
- des modifications de la peau et/ou des muqueuses (bouffées vasomotrices, urticaire, œdème de Quincke) - mais celles-ci peuvent être absentes dans 20 % des cas.
Le diagnostic est étayé si le patient a été exposé à un allergène dont on sait qu'il l'affecte.
Traiter les symptômes menaçant le pronostic vital en utilisant l'approche ABCDE (Airway, Breathing, Circulation, Disability, Exposure) :
- L'adrénaline est le traitement de première intention de l'anaphylaxie. L'adrénaline est le traitement de première intention de l'anaphylaxie. Administrer l'adrénaline par voie intramusculaire (IM) rapidement (dans la partie antérolatérale de la cuisse) pour les problèmes de voies respiratoires, de respiration et de circulation.
- Une dose unique d'adrénaline IM est bien tolérée et présente un risque minimal pour une personne ayant une réaction allergique. En cas de doute, administrer l'adrénaline IM.
- Répétez l'administration d'adrénaline IM après 5 minutes si les troubles des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation persistent.
- L'adrénaline intraveineuse (IV) ne doit être utilisée que dans certains milieux spécialisés et uniquement par des personnes qualifiées et expérimentées dans son utilisation.
- Les perfusions d'adrénaline IV constituent la base du traitement de l'anaphylaxie réfractaire : rechercher rapidement l'aide d'un spécialiste chez les patients dont les problèmes respiratoires et/ou cardiovasculaires persistent malgré deux doses d'adrénaline IM.
- Tous les patients doivent être orientés vers une clinique spécialisée pour une évaluation de l'allergie.
- Proposer aux patients (ou, le cas échéant, à leurs parents et/ou à leurs soignants) un injecteur d'adrénaline approprié comme mesure provisoire avant l'évaluation de l'allergie par un spécialiste (sauf si la réaction a été provoquée par un médicament).
- Les patients à qui l'on a prescrit des auto-injecteurs d'adrénaline (et/ou leurs parents/soignants) doivent être formés à leur utilisation et disposer d'un plan de gestion des urgences ou d'un plan d'action.
Référence :