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Morsures humaines ou piqûres

Traduit de l'anglais. Afficher l'original.

Équipe de rédaction

  • les "morsures" humaines peuvent résulter d'une blessure violente (par exemple, une blessure au poing fermé à la suite d'un coup de poing dans la bouche) ou de "morsures d'amour", ou encore dans des établissements de soins pour enfants ou personnes ayant des difficultés d'apprentissage (1)
  • la majorité des morsures humaines se situent sur les doigts ou les mains, mais d'autres sites courants sont le cou, les seins et les organes génitaux
    • environ 30 % des blessures par poing fermé entraînent des lacérations profondes et une infection des tendons, des os ou d'autres tissus éloignés du point de ponction, ce qui est particulièrement probable s'il s'écoule plus de 24 heures avant que la personne ne consulte un médecin
    • les infections bactériennes qui contaminent souvent les morsures humaines sont les suivantes
      • les streptocoques
      • Staphylococcus aureus
      • Haemophilus spp
      • Bacteroides
      • Fusobacterium spp et autres anaérobies
      • Eikenella corrodens, un bacille Gram négatif à croissance lente
    • la transmission de virus (par exemple l'hépatite B, l'hépatite C, le VIH) à la suite de morsures humaines est beaucoup moins fréquente.

Faut-il traiter toutes les morsures avec des antibiotiques prophylactiques ?

  • Le NICE suggère que "si une morsure humaine n'a pas rompu la peau, il n'y a pas lieu de proposer une prophylaxie antibiotique. Si la morsure a rompu la peau et provoqué une prise de sang, une prophylaxie antibiotique doit être proposée... pour les personnes dont la morsure humaine a rompu la peau mais n'a pas provoqué de prise de sang, une prophylaxie antibiotique n'est pas systématiquement nécessaire. Cependant, ils ont convenu qu'elle peut être envisagée pour les morsures dans les zones à haut risque ou chez les personnes présentant un risque d'infection grave de la plaie en raison d'une comorbidité..."(2)

Considérations générales sur la fermeture des plaies (3)

  • petites plaies
    • peuvent être laissées ouvertes pour guérir par intention secondaire avec des changements quotidiens de pansements non adhésifs jusqu'à ce que la peau se soit réépithélialisée
  • les plaies béantes
    • peuvent être rapprochées et refermées après une irrigation et un débridement abondants
  • les plaies de la face, quel que soit l'animal, peuvent être fermées (pour des raisons d'esthétique)
    • peuvent être fermées (pour l'esthétique ; le visage ne présente pas plus de risque d'infection qu'un autre endroit)
  • morsure de félin (chat)
    • éviter de refermer toutes les plaies non faciales
  • Morsures de chien
    • la majorité des plaies peuvent être fermées, sauf aux mains et aux pieds, où le risque d'infection est beaucoup plus élevé
  • Morsures humaines
    • il faut éviter de refermer les plaies non faciales ou les plaies faciales plus de 24 heures après la blessure
    • nécessite un suivi par un chirurgien plasticien
  • Plaies par perforation
    • présentent un risque d'infection particulièrement élevé
    • il faut laisser toutes les plaies par piqûre se cicatriser par intention secondaire (après irrigation).

Points clés (4) :

  • proposer un antibiotique pour une morsure humaine ou animale en cas de symptômes ou de signes d'infection, tels qu'une douleur accrue, une inflammation, de la fièvre, un écoulement ou une odeur désagréable. Prélever un écouvillon pour analyse microbiologique en cas d'écoulement (purulent ou non) de la plaie.
  • ne pas proposer de prophylaxie antibiotique si la morsure humaine ou animale n'a pas entraîné de rupture de la peau.
  • Morsure humaine :
    • proposer une antibioprophylaxie si la morsure humaine a entraîné une rupture de la peau et une prise de sang
    • envisager une antibioprophylaxie si la morsure humaine a entraîné une rupture de la peau mais pas de prise de sang, si elle a eu lieu dans une zone à haut risque ou chez une personne à haut risque.
  • Morsure de chat :
    • proposer une prophylaxie antibiotique si la morsure de chat a entraîné une rupture de la peau et une prise de sang
    • envisager une antibioprophylaxie si la morsure de chat a provoqué une rupture de la peau mais pas d'écoulement de sang, si la plaie pourrait être profonde.
  • Morsure de chien ou d'un autre animal de compagnie traditionnel (à l'exclusion d'une morsure de chat)
    • ne pas proposer d'antibioprophylaxie si la morsure a provoqué une rupture de la peau mais pas d'écoulement de sang
    • proposer une antibioprophylaxie si la morsure a provoqué une rupture de la peau et une prise de sang, si elle a causé des dommages considérables et profonds aux tissus ou si elle est visiblement contaminée (par exemple, par de la saleté ou une dent)
    • envisager une prophylaxie antibiotique si la morsure a provoqué une rupture de la peau et une prise de sang dans une zone à haut risque ou chez une personne à haut risque.
  • *La durée du traitement peut être portée à 7 jours (avec révision) en fonction de l'évaluation clinique de la plaie.

Référence :

  1. Drug and Therapeutics Bulletin (2004) ; 42:65-72.
  2. NICE (novembre 2020). Morsures humaines et animales : prescription d'antimicrobiens
  3. Colmers-Gray I N, Tulloch J S, Dostaler G, Bai A D. Management of mammalian bites BMJ 2023 ; 380 :e071921 doi:10.1136/bmj-2022-071921.
  4. Public Health England (juin 2021). Managing common infections : guidance for primary care (Gestion des infections courantes : orientations pour les soins primaires)

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