La pancréatite chronique se caractérise par une destruction irréversible des glandes et une perte permanente des fonctions endocrines et exocrines. Elle peut faire suite à des épisodes de pancréatite aiguë ou survenir sans crise identifiable.
Son incidence est en augmentation. Au Royaume-Uni, environ 5 nouveaux cas sont signalés chaque année pour 100 000 habitants. L'agent étiologique le plus courant est l'alcool, mais chez certains patients, aucune explication satisfaisante n'est disponible.
- est un processus inflammatoire continu et prolongé du pancréas qui entraîne une fibrose, la formation de kystes et le rétrécissement du canal pancréatique.
- se manifeste généralement par des douleurs abdominales chroniques, mais peut parfois être indolore
- la pancréatite chronique classique, généralement associée à la consommation d'alcool, au tabagisme ou à certaines mutations génétiques, commence typiquement par des épisodes douloureux récurrents de pancréatite, suivis par le développement insidieux d'une douleur chronique et débilitante au cours des 3 à 5 années qui suivent l'épisode initial (2).
- l'évolution clinique est variable, mais la plupart des personnes atteintes de pancréatite chronique ont eu une ou plusieurs crises de pancréatite aiguë qui ont entraîné des modifications inflammatoires et une fibrose
- chez certaines personnes, cependant, la pancréatite chronique se manifeste de manière plus insidieuse
- l'intensité de la douleur peut varier de légère à sévère, même chez les personnes présentant peu de signes de maladie pancréatique à l'imagerie
- les résultats classiques d'imagerie d'une ou plusieurs des triades de calcifications canalaires pancréatiques, de dilatation canalaire et d'atrophie parenchymateuse indiquent une progression vers la pancréatite chronique (2).
- l'incidence annuelle de la pancréatite chronique en Europe occidentale est d'environ 5 nouveaux cas pour 100 000 personnes, bien qu'il s'agisse probablement d'une sous-estimation
- le rapport hommes/femmes est de 7:1 et l'âge moyen d'apparition de la maladie se situe entre 36 et 55 ans
- l'alcool est responsable de 70 à 80 % des cas de pancréatite chronique
- des données suggèrent qu'un seuil de cinq verres ou plus par jour est associé au développement d'une pancréatite chronique (3)
- des études suggèrent que l'abus d'alcool et le tabagisme agissent en synergie sur le risque de pancréatite chronique (3)
- le tabagisme n'est pas considéré comme une cause primaire en soi, mais il est fortement associé à la pancréatite chronique et on pense qu'il exacerbe la maladie (1)
- la consommation d'alcool (>80 g par jour pendant 6 à 12 ans) et le tabagisme (des antécédents de tabagisme >35 paquets-années augmentent le risque de pancréatite chronique d'un facteur 5) ont des effets synergiques (2)
- mutations génétiques (dans 10 % des cas) (2)
- mutations génétiques
- concernent le plus souvent le régulateur de la conductance transmembranaire de la mucoviscidose (CFTR), l'inhibiteur de la sérine-protéase Kazal de type 1 (SPINK1) ou la chymotrypsine C (CTRC)
- La pancréatite héréditaire est une maladie autosomique dominante rare causée par une mutation du gène du trypsinogène cationique (PRSS1), qui représente environ 1 % de tous les cas.
- la maladie est considérée comme idiopathique chez 28 % des patients (2)
- les deux tiers des patients atteints de pancréatite chronique sont des hommes, et le risque est plus élevé chez les Noirs que chez les Blancs
- la pancréatite chronique peut être idiopathique ou, dans environ 5 % des cas, due à des facteurs héréditaires (dans ces cas, il y a généralement des antécédents familiaux positifs)
- les autres causes comprennent l'hypercalcémie, l'hyperlipidémie ou les maladies auto-immunes.
- la pancréatite chronique entraîne une réduction significative de la fonction pancréatique et la majorité des personnes atteintes présentent une réduction de la fonction exocrine (digestive) et de la fonction endocrine (diabète)
- peut également donner lieu à des complications spécifiques, notamment une masse inflammatoire douloureuse et une obstruction du canal pancréatique, une obstruction biliaire ou duodénale, une hémorragie ou une accumulation de liquide dans l'abdomen (ascite) ou le thorax (épanchement pleural)
- augmente considérablement le risque de cancer du pancréas
- le risque est beaucoup plus élevé chez les personnes atteintes de pancréatite héréditaire
- quelle qu'en soit la cause, la pancréatite chronique confère une prédisposition au cancer du pancréas (2)
- le risque cumulé est de 1,8 % à 10 ans et de 4 % à 20 ans de suivi chez les patients atteints de pancréatite chronique sporadique et de 7,2 % à 70 ans chez ceux atteints de pancréatite héréditaire.
Référence :