Étiologie

Dans environ 50 % des fausses couches récurrentes, la cause ne peut être identifiée et est qualifiée d'idiopathique (1). Parmi les autres causes possibles d'avortements récurrents, on peut citer

• des anomalies chromosomiques chez l'un ou l'autre des parents (observées chez environ 3 à 5 % des couples présentant des fausses couches à répétition) (2)
  
  
• des anomalies utérines
  
  
• infection - la vaginose bactérienne a été largement considérée comme une cause (la rubéole, la toxoplasmose, la listeria et le parvovirus ne provoquent pas de fausses couches récurrentes) (3)
• une maladie chronique grave, par exemple la syphilis, une maladie rénale, le diabète et l'hypothyroïdie
  
  
• le syndrome des antiphospholipides - jusqu'à 20 % des cas de fausses couches récurrentes présentent ce syndrome (1)
  
  
• incompétence cervicale
  
  
• erreur de diagnostic - par exemple retard de règles chez une femme qui essaie de tomber enceinte
  
  
• syndrome des ovaires polykystiques : 58 % des patientes souffrant de fausses couches récurrentes ont un diagnostic échographique de syndrome des ovaires polykystiques. Un taux élevé de LH avant la conception peut donc indiquer un risque accru de fausse couche.
  
  
• le tabagisme - augmente le taux de fausses couches
  
  
• idiopathique - la majorité des cas, une cause n'est trouvée que dans quelques pour cent des cas.

Bien que la principale cause de fausse couche sporadique soit une anomalie chromosomique du fœtus, les patientes ayant des pertes répétées ont tendance à faire des fausses couches avec des fœtus chromosomiquement normaux. Les translocations chromosomiques équilibrées ne concernent pas plus d'un couple sur dix.

Références :

• (1) Duckitt K, Qureshi A. Fausses couches récurrentes. Am Fam Physician. 2008;78(8)
• (2) Collège royal des obstétriciens et gynécologues (RCOG) 2003. The investigation and treatment of couples with recurrent miscarriage (L'investigation et le traitement des couples souffrant de fausses couches récurrentes).
• (3) Association des unités de grossesse précoce (2007). Lignes directrices de l'AEPU