Trouble dysphorique prémenstruel

Le syndrome prémenstruel (SPM) ou trouble prémenstruel/tension prémenstruelle (TPM) est une entité distincte de la dysménorrhée, qui peut être définie comme suit

"des symptômes physiques, psychologiques et comportementaux pénibles, non causés par une maladie organique, qui réapparaissent régulièrement pendant la phase lutéale du cycle menstruel et régressent ou disparaissent de manière significative pendant le reste du cycle" (1).

Comparés aux symptômes physiologiques normaux de la période prémenstruelle, les symptômes du syndrome prémenstruel entravent davantage les activités quotidiennes normales (2).

• quatre femmes sur dix (40 %) présentent des symptômes du syndrome prémenstruel et 5 à 8 % d'entre elles souffrent d'un syndrome prémenstruel sévère (2)
  • dans les groupes ethniques minoritaires, on pense que le syndrome est sous-estimé (1)
• au Royaume-Uni, seulement 20 % des femmes souffrant de symptômes du syndrome prémenstruel consultent un médecin
• 13 % des femmes ont dû s'absenter de leur travail en raison du syndrome prémenstruel (2)
• les symptômes prémenstruels graves sont observés chez environ 5 % des femmes (1)

Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est un terme supplémentaire classifié par l'American Psychiatric Association en 1994 qui exige le respect de critères stricts (2).
A noter :

• il faut veiller à ne pas étiqueter comme souffrant du syndrome prémenstruel les femmes souffrant de troubles psychiatriques ou somatiques sous-jacents qui ne semblent pas être influencés par le cycle menstruel (2).

Référence :

1. Association nationale pour le syndrome prémenstruel (NAPS). Lignes directrices sur le syndrome prémenstruel
2. Prise en charge du syndrome prémenstruel : Green-top Guideline No. 48. BJOG. 2017;124(3):e73-e105.
3. S'attaquer au syndrome prémenstruel. Bulletin MeReC 2003;13(3),9-12